Passer une nuit en nature : les 5 règles d’or 

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Passer une nuit en nature : les 5 règles d’or 

Quitter la ville, s’offrir une nuit insolite en pleine nature et laisser place à l’imprévu… Le bivouac, c’est la promesse d’une expérience courte, forte et pleine d’aventures ! Un grand bol d’air, une tente posée au milieu de nulle part et au retour, des histoires à raconter aux copains. Au milieu d’une plaine montagneuse, au bord d’un lac discret ou à proximité d’un refuge, les étoiles seront votre meilleur guide. Votre oncle Gérard vous dit que c’est interdit ? Que nenni ! Réglementé, certes, mais toléré. Alors pourquoi s’en priver ? Installation, équipement, respect de l’environnement… Voici les 5 règles d’or pour passer une nuit en nature sans encombre !

 

Règle n°1 : Fuir la ville 

Que ce soit en deux-roues, en covoiturage, en bus ou en train, la première étape pour passer une nuit en nature est de sortir (le plus vite possible) de la ville. Alors, dépoussiérez le vélo de la cave et dirigez-vous vers la gare la plus proche de chez vous ! Si vous n’êtes pas un as de la bicyclette, contentez-vous de prendre un billet de train ou de bus : trouver un lieu dépaysant pour dormir au grand air est plus facile qu’on ne le pense. Finalement, le plus difficile est de quitter sa zone de confort urbaine. Si vous n’avez pas repéré votre spot de bivouac à l’avance, montez dans le prochain TER ou Intercités, et arrêtez-vous dès que la campagne domine le paysage. Ensuite, pédalez jusqu’à trouver un lieu isolé des routes. Assurez-vous quand même d’avoir encore un peu d’éclairage naturel pour voir où vous installerez votre campement ! 

 

Règle n°2 : Trouver le bon emplacement de bivouac

Pour bivouaquer dans les règles de l’art, il faut d’abord vous assurer que vous êtes dans un endroit autorisé, ou du moins toléré. En France, le bivouac est généralement accepté du coucher du soleil jusqu’au lever, notamment dans les parcs naturels. Vous pouvez aussi viser un jardin ou un domaine et demander au maître des lieux la permission de camper sur place. En pratique, renseignez-vous en amont sur votre destination ou aidez-vous de la plateforme Gamping. Pour ne pas vous retrouver dans une fâcheuse situation, voici nos quelques conseils : 

  • Visez un lieu isolé de la circulation et des habitations (sauf pour poser sa tente dans un jardin).
  • Oubliez les lits de rivière asséchés, les points culminants en cas de temps orageux, les cols venteux ou sous les falaises.
  • Évitez les trous, les épines de pins et les pentes (la tête en bas a certes des vertus, dixit votre prof de yoga, mais il paraît qu’on dort quand même mieux à plat !).
  • Pour pouvoir pêcher planter vos sardines, un sol sans cailloux est préférable.
  • Ne vous installez pas trop près d’une source d’eau pour éviter humidité, froid et moustiques. 

Le grand luxe, c’est quand, en plus, vous parvenez à trouver un site avec une vue époustouflante ! 

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Règle n°3 : s’équiper pour une nuit en nature 

Dormir à la belle étoile a son charme, sauf en cas de pluie, moustiques, vent, froid, lumière du jour, araignées, sol caillouteux… Bref, vous l’aurez compris, une nuit en nature réussie impose un minimum de matériel ! Après avoir checké la météo, plusieurs options s’offrent à vous : 

– La panoplie sac de couchage / tente / matelas autogonflant reste la valeur sûre pour le bivouac, par tous temps. Notre conseil : choisissez un matériel léger et transportable, comme une tente de randonnée individuelle ultra-légère.

– Le Bivy bag : il s’agit d’un sur-sac de couchage. Imperméable, il accueille votre matelas et votre sac de couchage. C’est l’option la plus légère et chaude.

– Le combo hamac + toile imperméable : une super expérience à condition d’être sûr d’avoir deux arbres à disposition.

Parmi les autres petites choses bien utiles à mettre dans votre sac, pensez à vous munir d’une lampe frontale, d’un couteau multifonction et d’un pochon étanche.

 

Règle n°4 : Bien monter sa tente et faire son feu 

Vous voilà enfin arrivé à destination après 2h de vélo dans les plaines du Massif des Bauges… Bonheur ! C’est l’heure d’installer le campement pour un repos bien mérité. Bon, certes, il fait nuit noire, mais vous aviez tellement envie de poster sur Instagram les points du vue en chemin. Pas grave, après tout, votre lampe frontale est là pour vous aider. Aïe, le sol est rempli de pierres et de trous (qui grouille là-dessous ?). Et puis, impossible de savoir où le jour se lèvera pour vous mettre à l’ombre… Et qu’est-ce que ce bruit tout proche ? Un terrier ? Pour éviter ce type de déconvenue, une règle d’or : arriver avant la nuit sur votre lieu de bivouac ! Ce sera bien plus pratique pour dégager l’espace, tester le plantage de sardines et orienter votre couchage.

Quant au feu de camp, ne vous privez pas de ce plaisir s’il est autorisé et que vous n’êtes pas en zone trop sèche. Pour faire crépiter votre feu, cherchez quelques pierres à disposer en cercle. Puis réunissez des petites branches mortes en forme de tipi, avec à l’intérieur une boule d’herbe sèche ou de lichen. Allumez d’abord l’intérieur du foyer pour que le feu prenne. Surtout, ne dénaturez pas le paysage en coupant des branches sur les arbres. Contentez-vous de ce que vous trouvez sur le sol. 

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Règle n°5 : Ne laisser aucune trace 

Passer une nuit en nature, c’est faire corps avec son environnement. Alors, le principe est simple : on respecte les lieux et on part sans laisser de traces de son passage. On ne laisse pas de déchets ou de restes de nourriture, on creuse un trou pour enfouir ses excréments (loin des sentiers et des cours d’eau) et on ne fait pas de feu sauf si c’est explicitement autorisé. Gardez la nourriture avec vous la nuit, pour éviter que les animaux ne la dispersent partout (et vous laissent le ventre vide). Le lendemain, enlevez toute trace de votre passage, y compris de votre feu de camp. 

 

Nos 3 spots préférés en Savoie pour bivouaquer

Vous pourrez y monter en été pour avoir une vue imprenable sur le Mont-Blanc et la chaine des Aravis. Comptez 45 min depuis le col de la Colombière. Si vous êtes chanceux, vous croiserez quelques chamois qui crapahutent sur la fin de journée. Une fois arrivé au lac, ce sera le moment de monter votre tente entre les petits vallons.

Le Semnoz

On vous a dégoté le spot le plus simple d’accès : le haut du Semnoz avec une vue à 180 degrés sur toutes les Alpes. Garez-vous au parking et vous n’aurez plus qu’à sortir la tente du coffre. En haut du Semnoz vous pourrez trouver plusieurs endroits tranquilles pour poser la tente.

Attention il est interdit de faire du feu à cause des risques d’incendies. Il n’y a pas d’eau non plus à proximité, pensez à prendre des réserves.

La Chambotte

Depuis le col de la Chambotte, la vue sur le lac est stupéfiante. L’un des seuls points de vue où le lac est visible dans son entièreté. Depuis Brisonles-Oliviers au bord du lac, le Sentier des Granges monte retrouver la piste des Granges de Brison pour rejoindre la route du Col de la Chambotte. Jusqu’à arriver sur le sentier qui conduit au point de vue, à l’à-pic des falaise. Un des plus beaux points de vue sur le Lac du Bourget. La vue est imprenable sur la totalité du lac et sur l’Abbaye de Hautecombe.

 

Ça y est, le campement est installé, le feu réchauffe les esprits, et vous profitez des dernières lueurs du soleil couchant… Ça valait le coup de quitter son quotidien pour vivre cette micro-aventure à deux pas de chez soi !